Auteur: victimagistraconcours
Date: 11-08-09 18:46 >>> RĂ©pondre Ă ce message
Tout juriste qui se respecte doit, avant toute réaction, avoir les éléments probants pour étayer sa thèse. C’est ce à quoi, je me suis attelé et c’est, aujourd’hui, que je faire ce posting.
J’irai droit au but: j’ai la forte conviction et certitude à la suite de minutieuses investigations que le concours de la magistrature 2009 (de cette année) ne s’est pas passé dans les règles orthodoxes d’une équitable et juste compétition.
Une certaine pègre judiciaire (magistrats, avocats, huissiers de justice, greffiers, etc.) a pris en otage la justice à des fins d’enrichissement économique, pouvoiriste, népotiste et clientéliste.
Rappel de la situation : sur les 1074 candidats appelés à subir les épreuves écrites les 28 et 29 mars 2009, les résultats des admissibilités sortis le 09 juin 2009 m’ont permis d’être parmi les 70 admissibles devant subir les épreuves orales à compter du 17 juin 2009 pour 50 postes d’auditeurs de justice à pourvoir en vue de l’admission finale.
Au terme de ma présentation orale, je m’en suis très bien acquitté au point qu’aucun des membres du jury n’a pu soulever une interrogation ni soulever des critiques ou réserves ; il n’y avait pas donc de hors-sujet. Ainsi j’avais si bien traité le thème principal sur lequel je n’ai eu aucune difficulté pour l’aborder, je me suis dit confiant pour la suite. Rester la formalité facile des petites questions subsidiaires (NB : je ne peux révéler l’intitulé du thème principal ni dire s’il s’agit de droit public ou de droit privé pour des raisons évidentes de sécurité face à cette mafia judiciaire qui saurait vite m’identifier, afin de ne pas subir leurs foudres de fausse et corrompue justice se barricadant derrière des chefs d’inculpation fallacieux, genre outrage à magistrat, dénonciation calomniatrice, etc. comme a eu à le payer le journaliste qui a révélé le scandale du magistrat Aminata Mbaye partie gracieusement à une retraite dorée imméritée.).
Pour ce qui est de la dizaine ou douzaine de questions subsidiaires, j’avoue honnêtement en avoir faussé une seule ( là également je ne peux donner la question ni la matière juridique pour ne pas être identifié).
Ceci étant rappelé, tout le monde sait qu’un candidat qui passe un oral ne doit jamais passer à côté du thème principal tiré au sort car s’il le réussit, il a au moins la moitié des points pour l’admission définitive ou s’il le fausse, il est sûr d’être éliminé. Tel n’a pas été mon cas, j’ai si bien traité mon thème que le jury est resté sans voix. Ce qui vaut la moitié des points, c’est-à -dire 10. Or, suivant les prétendus résultats définitifs publiés par ordre de mérite, la plus palmée a 11 points et les 45 ou 48 autres ont 10 points à peu près. Manifestement, il y a anguille sous roche.
Autre fait troublant : sans crier gare et à l’insu de tout le monde, vers le début de la soirée, je jury délibère le 17 juin 2009 sans qu’on sache quand il l’a fait.
Autre fait troublant : dans la phase préparatoire de l’oral, le chef de la scolarité du CFJ en nous donnant les quelques conseils et recommandations d’usage a commis un impair lourd qui mérite réflexion. Il affirme que toutes les notes des candidats depuis les épreuves écrites sont gardées par lui. Comment cette personne qui n’est pas membre du jury peut avoir autant de pouvoirs ? Où est la sécurité dans tout ça et la confidentialité ?
Autre fait troublant : toujours dans ce cadre préparatoire, le directeur du CFJ lui aussi a prédit une admission en masse des femmes (sans une once machiste et sexiste), mais la réalisation de cette « prophétie » est drôlement troublante. Depuis que le concours existe, même s’il y a eu toujours des femmes méritantes, leur passage en force avec l’avènement d’un nouveau palais de justice est d’une coïncidence douteuse.
Autre fait troublant : les membres du jury ont été choisis officiellement depuis très longtemps. Or, à l’oral leur nombre était pléthorique, contrairement au texte officiel ; de plus, sur la délibération mentionnant les résultats définitifs, tout ce surplus de personnes n’a signé la délibération finale, encore moins l’insertion de leur nom n’y figure pas. C’est comme pour dire que leur présence avait pour seul but de vérifier si le quota de leurs protégés était bien pris en compte. En toute sincérité, je préfère l’ancien président de l’UMS des magistrats qui semble plus pertinent, vu son parcours de ¨goorgolou¨ avant sa réussite que son successeur actuel face à un exécutif omniscient et imposant. C’est une opinion.
Il est évident que cette fraude à grande échelle touche cette pègre judiciaire, le CFJ et le département ministériel ; j’accorde le bénéfice du doute au ministre de la justice connu pour son intégrité qui semble ne rien à y voir mais son cabinet et ses services sont remplis d’une engeance dont il a intérêt à se défaire au plus pressé et à rectifier le tir.
Oui, il faut rectifier car on ne peut comprendre que des faussaires et des fraudeurs puissent continuer à salir la justice ou à occuper des places qu’ils ne méritent pas. Compte tenu des résultats biaisés et préfabriqués de cette édition du concours de la magistrature, la seule solution pour le ministre et l’Etat, en attendant de mettre fin aux agissements de cette mafia (comme le Président congolais Kabila l’a fait le 20 juillet 2009 en radiant plus d’une centaine de magistrats corrompus).
Je me sens victime d’une injustice, incapable de me battre contre un système corrompu comme la justice qui organise un concours fait de trucages, de tricheries et de passe-droits. Je suis certain que j’ai été délesté de ma réussite, comme la fameuse « main invisible » d’Adam Smith.
Il est évident et clair, avec l’avènement du nouveau et grand bâtisse du palais de justice, que des gens à la mentalité népotiste, clientéliste et de copinage ont voulu faire passer leurs protégés (surtout un nombre troublant de femmes : voir plus haut les propos troublants du directeur du CFJ) avant toute autre considération objective et de mérite des candidats. Le ver gluant de la tricherie a fini par putréfier le fruit du mérite objectif du concours de la magistrature. Plus personne ne veut s’offusquer, ni s’indigner de la situation cancérigène qui gangrène le concours de la magistrature et aussi de l’examen spécial d’entrée au stage du barreau. L’Etat est bel et bien au courant et s’adonne même à cette pratique en escroquant les bailleurs de fonds qui financent la formation de ces faux « méritants »(des soi-disants admis) du concours de la magistrature. D’ailleurs, les propos révélateurs d’un ministre, Kalidou DIALLO, publiés dans le journal « l’Observateur » du 23 juillet 2009 (page 5) confirme cette haute voltige corruptrice des ministères, lorsqu’il y déclare que tous les ministères ont un quota sécuritaire ( mais au nom de quelle légalité et sécurité par rapport à qui et à quoi ? Par rapport à la pérennité d’un système pour qu’il reste « 50 ans au pouvoir », comme l’a affirmé une haute personnalité institutionnelle).
Le régime, tous les combinards et partisans mettent en péril et sapent, dangereusement, les fondements et la stabilité de la République en promouvant des tricheurs, fraudeurs et truqueurs comme « admis ». C’est pourquoi, aujourd’hui, la justice (magistrats, notaires, avocats, etc.) est au cœur de tous les scandales et des magistrats corrompus et corrupteurs font les choux gras de la presse ( au passage cette corruption à grande échelle est confirmée par le tournoi sportif qui prouve les accointances contre nature entre des secteurs les plus corrompus : magistrature, avocats, presse ; il ne manque que les secteurs corrompus des BTP, de la santé et de l’éducation à ce tournoi). L’institutionnalisation de l’injustice comme mode de gestion étatique sous la coupe de politiciens, de magistrats, d’avocats, de notaires, d’huissiers de justice, d’opérateurs économiques, de guides religieux corrompus n’est qu’un mirage comme les ailes en cire d’Icare sous les ardents rayonnements de l’astre solaire. En effet, tôt ou tard, eux ou leur descendance ou encore leur clientèle népotiste qui pourraient leur succéder verront le lift de l’effet boomerang de leur système aux pieds d’argile. On ne peut, indéfiniment, tenir injustement en bride arrogante une population qui aspire à un mieux-être, à l’égalité des chances et à un partage juste et équitable des affaires communes. Un feu qui explose dans l’anarchie est difficile à circonscrire et à éteindre. Ce vandalisme judiciaire doit cesser : un système qui entend se perpétuer de génération en génération en veillant à ce que les personnes intègres ne réussissent jamais car cataloguées « risques incontrôlés » pour leurs intérêts. Ils craignent que des personnes supposées incontrôlables et imprévisibles(comme moi) ne deviennent magistrats car je ne mange à aucun râtelier, preuve qu’il existe encore des personnes intègres dans ce pays que l’on refuse de promouvoir pour pérenniser le règne de la forfaiture, de la médiocratie, des fraudeurs et des tricheurs aux examens et concours, à la fonction publique et aux emplois civils et militaires.
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