Auteur: pierre_diop
Date: 17-01-05 16:57 >>> RĂ©pondre Ă ce message
Auteur: Moise
Date: 17-01-05 05:56
Le secteur du métal-mécanique
1 - Fonderie « FONTE »
Une étude récente a montré que la consommation en pièces de fonderie au Sénégal est estimée à plus de 2.900 tonnes par an. Les visites d’entreprise que nous avons effectuées auprès de la SISMAR dans le domaine agricole avec plus de 15000 pièces par an, des grandes industries minières comme les ICS/Mine et la SOCOCIM, tous gros consommateurs de pièces d’usure en fonte, des sociétés de services telles que la SDE, l’ONAS, la SONATEL et la REGIE DES CHEMINS DE FER pour ne citer que ces sociétés confirment les données de cette étude .
D’ores et déjà , on est tenté de se poser la question de savoir pourquoi il n’y a pas assez de fonderies « fonte » au Sénégal alors que la demande est si importante.
2 - Galvanisation Ă chaud
Dans les pays industrialisés, le coût annuel de la protection contre la corrosion de l’acier est estimé à une valeur comprise entre 2,5% et 4% du produit national brut ( PNB). Ceci tout simplement pour montrer que la lutte contre la corrosion est onéreuse et mérite une attention toute particulière dans le cadre de la maintenabilité et de la sécurisation des installations industrielles. Dans les milieux humides, le phénomène de la corrosion des aciers est très redouté. Dans ces conditions, un revêtement de zinc se recouvre de carbonate -hydroxyde de zinc qui freine la progression de la corrosion. D’où l’avantage d’utiliser des produits galvanisés pour des installations et équipements exposés aux intempéries et agents extérieurs. En effet la galvanisation à chaud augmente sensiblement la durée de vie et la résistance du produit fini, qui finalement résiste mieux à l’abrasion et au frottement. Toutes ces propriétés qu’offre le zinc justifient l’utilisation des produits galvanisés dans les structures de charpentes métalliques, pylônes électriques, candélabres d’éclairage public, serres, structures de véhicules automobiles, réservoirs, boulons, écrous …etc. Dans les pays en voie d’électrification comme le Sénégal, la demande en produits galvanisés est réelle et augmentera avec l’industrialisation tant attendue dans les pays africains. Les plus grands consommateurs de produits galvanisés au Sénégal, la SENELEC et la SONATEL, nous ont manifesté leur intérêt à pouvoir s’approvisionner localement en pylônes, candélabres et autres accessoires de raccordement comparé aux coûts en temps et aux mobilisations financières qu’engendrent les importations. C’est dire donc que la galvanisation à chaud est un créneau fort porteur au Sénégal et dans notre sous-région, mais demeure tributaire des importations en provenance d’Europe, des Etats-Unis et du Maghreb.
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3 - Maintenance et RĂ©paration MĂ©canique des Engins de T.P.
Au regard du dynamisme de ce secteur, il peut paraître paradoxal que le Sénégal ne dispose pas de sociétés de maintenance et réparation mécanique solides et bien structurées . En effet, les entreprises de travaux publics gèrent en interne la maintenance et la réparation de leurs engins mais, à l’heure d’une compétitivité ouverte, cela apparaît de moins en moins performant et l’idée d’une externalisation de cette maintenance se développe de plus en plus. Au delà des entreprises de travaux publics, tous les grands donneurs d’ordres tels que : ICS (Mine , Acides, Engrais) - SONACOS - SOSETRA - CSS - SOCOCIM et mêmes les exploitants marées salines comme les SALINS du SINE SALOUM rencontrent d’énormes difficultés pour assurer la maintenance et la réparation de leurs engins. La seule société spécialisée dans ce domaine est submergée et n’arrive pas à satisfaire la demande. La BNSTP-S a été à plusieurs reprises sollicitée pour trouver des entreprises spécialisées dans la maintenance et la réparation des engins de TP. Le Site Minier des ICS compte à présent plus de 35.000 heures d’entretien par an non satisfaites, le Site Engrais dispose d’une dizaine d’engins pour lesquels il cherche à externaliser entièrement la maintenance et la réparation.
4- Production d’électrodes de soudure
Une technologie de fabrication simple, une demande très forte actuellement vu les grands chantiers comme les Ciments du Sahel qui ont déjà consommé plusieurs dizaines de tonnes avant la fin de leurs travaux. Les statistiques du commerce extérieur des années 2000-2001 révèlent que le Sénégal a importé une valeur de 700 millions de Fcfa en électrodes enrobées pour le soudage.
5- Montage de bicyclettes
D’après les statistiques du commerce extérieur, l’importation de bicyclettes et de triporteurs sans moteurs en pièces détachées est de 200 millions FCFA, celle des jouets (tricycles, autos en pédales) de 43 millions de FCFA. Nous avons constaté que dans la région Sud du pays, l’usage des bicyclettes comme moyen de transport est très répandu. De plus, la pratique du sport vélo est devenue de plus en plus fréquente dans les grandes villes comme Dakar.
Une usine de montage au Sénégal ferait diminuer le prix de revient et ouvrirait d’autres portes à l’exportation dans la sous-région.
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6- Fabrication de boulonnerie, Ă©crous , pointes, punaises , trombones, agrafes etc
La boulonnerie reste un élément clé dans les montages des charpentes métalliques et dans la mécanique. Le Sénégal importe 1.059.066.508FCFA de vis et boulons même avec écrou et rondelles en fonte ou acier et 580 millions de Fcfa de pointes, clous appointes de rivets, goupilles.
7- Fabrication d’emballages métalliques pour peintures et couvercles
Il existe au Sénégal plus de 5 unités de production de peintures dont certaines d’entre elles sont dans l’obligation d’importer des emballages métalliques et couvercles. Celles-ci ont exprimé à la Bourse leur intérêt à contribuer à la création d’unités locales de production de ces emballages en vue de s’approvisionner sur place.
II/ Le Secteur de l’électricité - électronique
1 - RĂ©paration des Cartes Electroniques
Le développement de l’électronique a atteint un niveau tel que toutes les machines de la nouvelle génération sont équipées de cartes électroniques .
De plus en plus, la panne de ces équipements se résume à un défaut sur une carte électronique et le dépannage se limite à un échange de carte. Cette démarche peut certes minimiser le temps d’immobilisation de la machine si l’on dispose en stock de toutes les cartes de rechange de la machine. Ce qui devient très onéreux et en pratique difficile à gérer.
Dans les pays développés, c’est généralement le fournisseur de la machine qui assure la maintenance et garantit à son client un service continu. Les cartes défectueuses sont renvoyées en laboratoire et remises en état.
Dans les pays sous-développés comme c’est le cas au Sénégal, les clients sont pratiquement pris en otage par le fournisseur de la machine et très souvent se voient obligés de changer de machine faute de disposer de carte de rechange. Les fournisseurs pour proposer une nouvelle technologie avancent souvent l’argument que cette machine n’est plus fabriquée.
Au Sénégal, des sociétés comme la SONATEL sont très souvent confrontées à ce genre de difficultés. La SONATEL dispose d’un parc de machines pratiquement neuves mais bloquées par une panne de cartes électroniques. Au niveau de la grande industrie, tous les services s’occupant de la régulation et de l’instrumentation sont aussi confrontés aux mêmes problèmes.
Il arrive qu’une machine soit immobilisée plus de trois mois en attente de l’arrivée d’une plaque ou d’un technicien envoyé par le fournisseur de la machine.
La BNSTP-S a été à plusieurs fois saisie pour trouver des entreprises spécialisées dans la maintenance et la réparation des cartes électroniques sans grande satisfaction. A ce jour, la BNSTP-S encourage la création d’entreprises spécialisées dans la maintenance de l’électronique industrielle pour répondre valablement à la demande non satisfaite des donneurs d’ordres.
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2 - Montage et entretien d’équipements électroménagers (frigidaires, climatiseurs, téléviseurs etc)
Depuis une décennie, le marché sénégalais des appareils électro -ménagers connaît une forte croissance avec l’augmentation du taux d’équipement des ménages et l’apparition de nouveaux distributeurs spécialisés dans l’importation de ces produits dont les marques les plus représentées sont : Sony, Samsung, Goldstar (LG), Philips, Airwell, Carrier etc. Rien que dans le domaine du froid et de la climatisation, les importations sont passées de 3,6 milliards de Fcfa en 2000 à 4, 5 Milliards de Fcfa en 2001, et tout indique que ce marché qui a prouvé son dynamisme ces dernières années, a une bonne marge de croissance.
En vue d’une meilleure compétitivité, certains de ces distributeurs veulent profiter du faible coût de la main-d’œuvre locale et des facilités fiscales, pour importer les pièces détachées et réaliser sur place le montage de ces appareils.
De plus, l’entretien et la réparation de ces équipements posent de sérieux problèmes devant l’absence de spécialistes disposant d’une bonne maîtrise de l’électronique. En effet, il existe au Sénégal un grand nombre de réparateurs dits informels qui malheureusement ne disposent ni du matériel adéquat, encore moins de l’expertise nécessaire à l’entretien et à la réparation de ces appareils.
3 - Montage de panneaux solaires, onduleurs, régulateurs de charges de batteries solaires
Le Sénégal est doté d’une structure dénommée A.S.E.R. : Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale qui, compte tenu des caractéristiques du climat tropical et des opportunités offertes par le solaire, accorde une place prépondérante au développement de cette forme d’énergie.
Or, l’absence de sociétés locales de montage de panneaux solaires fait que toute la consommation est importée, ce qui rend le coût des panneaux élevé voire inaccessible. Et compte tenu de la simplicité de cette technologie et de sa forte demande de main –d’œuvre, il serait beaucoup plus avantageux pour un projet de cette envergure et pour les particuliers aussi de disposer sur place d’une unité d’assemblage de panneaux solaires et accessoires.
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III/ Le Secteur du plastique
1- Production de tapis ou feuilles de PVC pour sol
Utilisés couramment dans les ménages aux revenus moyens, les tapis en PVC font l’objet d’une très forte consommation au Sénégal. Ils ont l’avantage d’être compétitifs par rapport aux carrelages, sont aussi d’un entretien facile et peuvent être facilement renouvelés. Ils se présentent sous forme de rouleaux d’environ 3 m de large.
D’après les statistiques du Commerce Extérieur, au cours de l’année 2001, les importations au Sénégal de revêtement de sols en PVC se sont élevées à 2 Milliards de Fcfa et proviennent de Thaïlande, Chine, France, Allemagne et Belgique.
Aucune unité industrielle n’existe dans ce domaine au niveau de la sous-région ouest-africaine.
2- Production de tuyaux en PVC
Les tuyaux en PVC sont généralement utilisés pour l’adduction d’eau et l’assainissement.
Depuis 1998, il existe une unité de production locale qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 4 Milliards de Fcfa, malgré les importations qui représentaient 1,2 milliards de Fcfa pour l’année 2001. Ses principaux clients sont : la SDE (Société des eaux), la SONATEL, les entreprises du BTP (Bâtiment et travaux publics) installées au Sénégal, en Mali, en Mauritanie, Gabon, Bénin, Togo etc.
Une deuxième unité de production a été créée récemment mais éprouve des difficultés avec son équipement de production qui ne semble pas être au point.
Le niveau des prix pratiqués qui s’explique entre autres par la quasi-absence de concurrence dans ce créneau, fait que de nouvelles entreprises y trouveront certainement leur place surtout pour approvisionner les pays de la sous-région.
3- Production de petits matériels à usage médical (gants en plastique et seringues)
D’après les statistiques sur les importations, le Sénégal en a importé plus de 1,3 milliards de Fcfa dont 800 millions pour les seringues et 500 millions pour les gants en plastique. Ces importations proviennent des pays européens et asiatiques.
Au niveau des pays de la sous-région ouest-africaine, il n’existe aucune unité de production dans ce domaine, mais seulement des distributeurs qui représentent des firmes étrangères.
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IV/ Le Secteur du Textile
1- Production de boutons, fermetures et accessoires pour l’industrie de confection
Il s’agit des boutons en matière plastique, ainsi que des fermetures à glissière avec agrafes en métaux communs qui font tous l’objet d’importation alors que le secteur de la confection-textile devrait connaître dans les prochaines années un grand essor avec les dispositions prévues par l’AGOA et les nouveaux investissement en cours de réalisation.
Les importations ont atteint plus de 600 millions de Fcfa en 2001.
Les autres accessoires tels que les aiguilles sont également importés.
2- Confection de draps et nappes de table
A l’exception des nappes de tables en tissu qui sont fabriquées de manière artisanale et en petite quantité, tous les draps de lit ainsi que les nappes de table en plastique (utilisés au Sénégal) sont importés des pays européens ou asiatiques.
V/ Le Secteur de l’agro-alimentaire
1- Unité de pasteurisation de lait et de transformation de la viande en charcuterie
D’après les statistiques du Commerce extérieur, le Sénégal importe en moyenne 22 milliards de Fcfa en produits laitiers et 5 milliards de Fcfa pour la viande et produits de charcuterie.
2- Unité de production de levure de boulangerie
Les levures sont utilisées dans plusieurs secteurs telles que la pâtisserie, la boulangerie, les industries de fabrication de boissons alcoolisées etc… Le Sénégal est un grand consommateur de levures. En 2000, un total de 1,2 milliard de FCFA a été importé pour les levures fraîches, 1, 3 milliards de FCFA pour les levures sèches et autres micro-organismes monocellulaires morts et 785.millions de FCfa pour les poudres à lever préparées.
VI/ Les Secteurs divers
1- Création d’une unité de production de plâtre et chaux
Poudre blanche tirée du gypse, que l’on gâche pour obtenir une pâte qui durcit en séchant, le plâtre est présent dans la construction et la santé.
Dans les pays en construction comme le Sénégal, le BTP est en pleine expansion comme en atteste la forte demande de ciment et l’installation de la nouvelle cimenterie de Kirène .
Ce développement du bâtiment va de pair avec les besoins de produits accessoires tels que le plâtre. La seule unité de production de plâtre qui existait est fermée depuis plus de deux décennies. Depuis toute la consommation de plâtre est importée. Au Sénégal, les Carrières de gypse ne manquent pas avec l’exploitation du calcaire et du phosphate. Malgré ces opportunités, toute la consommation de plâtre au Sénégal est importée généralement de Tunisie et d’autres pays du Maghreb.
La même situation se produit avec la chaux au Sénégal.
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2- Production de fournitures scolaires ( bics, crayons, règles, équerre, craie, ardoises etc)
A l’exception de cahiers qui sont fabriqués localement par deux entreprises de la place, l’essentiel des fournitures scolaires utilisées au Sénégal, fait l’objet d’importation auprès de la France, de l’Espagne et de la Chine.
Rien que pour les stylos à bille, le Sénégal en a importé une valeur de 500 millions de Fcfa pour l’année 2001.
3- Unité de fabrication d’emballages en cartons
Il n’existe au Sénégal que deux unités de fabrication d’emballages en cartons. Et d’après les contacts que la Bourse a eus avec certains donneurs d’ordres, la demande est loin d’être satisfaite.
4- Unité de production de verre
Il n’existe aucune unité de production de verre au Sénégal. Toute la consommation est importée de la France, de l’Italie, de la Roumanie, du Cameroun ou de la Chine. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2001, le montant de 5 milliards de Fcfa a été importé pour ce qui est des produits en verre ( bouteilles et autres ouvrages en verre)
En conclusion, on peut retenir qu’il existe au Sénégal de nombreux créneaux qui font l’objet d’une demande non satisfaite par la production locale, soit parce qu’elle n’existe pas encore ou est insuffisante.
Face à une telle situation, la BNSTP-S ne pouvait manquer de solliciter des investisseurs potentiels intéressés par ces créneaux porteurs, pour lesquels des entreprises locales lui ont déjà exprimé leur intérêt pour réaliser des partenariats techniques et financiers.
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